Gérer la souffrance
Considérez la souffrance dans votre cœur comme une blessure du cœur. Comme dit le psalmiste, la souffrance blesse notre cœur au fond de notre être.
Et toi, Seigneur mon DIEU,
fais quelque chose pour moi, à cause de ton nom !
Ton amour me fait du bien, sauve-moi !
Je suis malheureux et pauvre,
et mon cœur est blessé au fond de moi.
Ma vie passe comme l’ombre du soir,
on me chasse comme une sauterelle.
J’ai jeûné longtemps, alors je ne tiens plus debout,
et par manque de nourriture, je n’ai que la peau et les os.
Mes accusateurs me méprisent.
Quand ils me voient, ils secouent la tête en se moquant de moi.
Viens à mon aide, SEIGNEUR mon Dieu,
par ton amour, sauve-moi !
Psaume 109.21-26
Comparez cette souffrance dans votre cœur à une blessure physique, comme une entaille profonde. Qu’est-ce qui est semblable ou différent pour une blessure qui atteint le cœur ?
- Une blessure physique est visible.
- Une blessure physique est douloureuse, sensible.
- Elle doit être soignée.
- Il faut faire sortir la saleté ou les bactéries.
- Si on l’ignore, elle peut s’infecter.
- Dieu guérit mais il se sert de personnes comme des mères, des infirmières, des médecins.
- Elle demande du temps pour guérir.
- Elle peut laisser une cicatrice.
Après une catastrophe, vous devez soigner les blessures de votre cœur pour pouvoir guérir.
Pour soigner une blessure du cœur, vous devez exprimer votre souffrance. Cherchez quelqu’un à qui vous pouvez raconter votre histoire, quelqu’un qui sera capable d’écouter sans empirer votre état. Il faut que cette personne garde confidentiel ce que vous aurez partagé, vous écoute sans essayer de vous corriger, ni de vous donner des solutions rapides, ni de comparer votre histoire avec la sienne. Choisissez soigneusement cette personne. Les gens pleins de bonnes intentions essayent souvent de vous dire comment résoudre un problème. Il peut être nécessaire que vous rappeliez aux autres que vous avez uniquement besoin qu’ils vous écoutent et vous comprennent plutôt que de vous donner des conseils.
Les pensées de l’être humain sont cachées comme des eaux souterraines. Une personne intelligente sait les faire apparaître.
Proverbes 20.5 (NFC)
À parler à tort et à travers on trahit aussi les secrets. Celui qui est digne de confiance garde tout pour lui.
Proverbes 11.13 (NFC)
Ne laissez pas quiconque vous presser de raconter votre histoire si vous n’êtes pas à l’aise ou prêt à le faire. Peut-être avez-vous besoin de raconter votre histoire morceau par morceau, au fil du temps. Comme pour une bouteille de soda qui a été secouée, il est possible qu’il vous faille d’abord laisser sortir les bulles peu à peu pour éviter que tout déborde. Vous pouvez aussi avoir besoin de redire votre histoire de nombreuses fois afin d’accepter ce qui est arrivé et de travailler sur les différentes parties de cette histoire. Lorsque vous partagez, commencez par dire ce qui est arrivé, puis, quand vous êtes prêt, passez à ce que vous avez ressenti pendant l’évènement, et enfin concentrez-vous sur ce qui a été le plus difficile pour vous. Jésus lui-même a partagé sa souffrance avec ses amis.
Jésus emmène avec lui Pierre et les deux fils de Zébédée. Il commence à être triste et très effrayé. Alors il leur dit : « Mon cœur est triste jusqu’à mourir. Restez ici, restez éveillés avec moi. »
Matthieu 26.37-38
Vous pouvez aussi exprimer votre souffrance par le dessin. Et il n’est pas nécessaire d’être un artiste ! Prenez simplement du papier et des crayons ou des marqueurs, faites le calme en vous, et laissez la souffrance passer sur le papier à travers vos doigts. Ne vous tracassez pas pour savoir si c’est une bonne représentation ou non. Ensuite, réfléchissez à ce que vous voyez dans ce dessin.
Raconter son histoire et être écouté, cela semble très simple, mais cela vous aidera à guérir. Écouter d’autres personnes raconter leur histoire peut aussi vous aider : cela vous rappelle que vous n’êtes pas seul à avoir subi la catastrophe. En même temps vous les aiderez à guérir, et vous serez capables de vous réconforter les uns les autres.
Voici quatre questions que vous pouvez poser :
- Que s’est-il passé ?
- Qu’avez-vous ressenti ?
- Qu’est-ce qui a été le plus difficile pour vous ?
- Avez-vous commencé à vous sentir en sécurité ? Qui – ou quoi – vous a aidé ?
Souvent, quand on parle d’une expérience vécue, on commence à mieux comprendre ses propres pensées et émotions. On peut s’apercevoir que la manière dont on a réfléchi à la situation n’aide en rien. « Avant tout, prends garde à ce que tu penses au fond de toi-même, car ta vie en dépend. » (Proverbes 4.23, NFC)
Parfois, quand nous considérons une période difficile que nous avons vécue, nous nous rendons compte que Dieu nous a aidés d’une manière ou d’une autre. De plus, Dieu console notre cœur et il est la source de la guérison.
La Bible nous dit que de même que nous sommes consolés, nous pouvons devenir une source de guérison pour d’autres :
Bénissons Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus Christ, le Père riche en bonté, le Dieu qui accorde le réconfort en toute occasion ! Il nous console dans toutes nos détresses, afin que nous puissions réconforter ceux qui passent par toutes sortes de détresses, en leur apportant la consolation que nous avons nous-mêmes reçue de lui
2 Corinthiens 1.3-4
Pour réfléchir
- Est-ce que les questions d’écoute vous ont aidé à clarifier ce que vous ressentez ? Vous ont-elles aidé à considérer différemment votre expérience de vie ? Expliquez vos réponses.
- Qu’avez-vous ressenti en racontant une partie de votre histoire à quelqu’un d’autre ?
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